Réussir sa thérapie

Et installer le changement

07 Janvier 2018

Comment mettre toutes les chances de son côté pour réussir sa thérapie et opérer un changement vertueux dans sa vie? 

Tout d’abord, il faut étudier et choisir la bonne méthode… Il existe des centaines de méthodes (psychanalyse, gestalt-thérapie, PNL, hypnose, analyse transactionnelle, Rêve Éveillé Libre…). Toutes sont indiscutablement efficaces mais pas avec tout le monde. Il existe autant de méthodes, d’approches de la personne que de sensibilités. Il nous appartient donc d’aller vers une approche à laquelle nous soyons réceptifs. Pour cela, Google est un outil merveilleux qui regorge de sites spécialisés.

En parallèle de la méthode, il faut choisir la personne avec laquelle nous allons nous mettre en chemin. Une thérapie est un voyage à la conquête de Soi, et le thérapeute sera votre compagnon de route, celui qui vous rattrapera quand vous trébucherez, celui qui vous tendra la gourde dans l’effort : il est indispensable qu’il vous soit agréable, de bonne compagnie et que vous ayez confiance en lui. La réussite d’une thérapie est principalement fondée sur la fluidité de la relation thérapeute/patient. Le premier rendez-vous est l’occasion de vérifier que vous soyez détendu dans l’échange avec lui, que sa présence vous mette à l’aise. Un thérapeute est un être humain avec sa personnalité, son caractère, son vécu, et nous devons admettre que toutes les personnalités ne peuvent pas s’entendre. Une thérapie est une aventure humaine : l’aspect relationnel est donc primordial. 

Il existe un paramètre important rarement évoqué, c’est celui de la distance : à quelle distance de chez vous est situé le cabinet du thérapeute ? Même si la distance et le temps passé à aller et revenir de chez le thérapeute participent à la préparation et à l’ancrage de la séance, il faut être objectif dès le début de notre engagement sur notre capacité à consacrer ce temps autour des séances. Il ne faudrait pas stopper prématurément la thérapie au prétexte que le cabinet est trop loin. 

Tous ces facteurs vont permettre de définir le cadre de votre engagement et de votre implication dans la thérapie. En gros, c’est vous qui fixer les règles de votre JE ! Ensuite une thérapie réussie sera le résultat de cet engagement tenu. 

Pendant la thérapie, il est indispensable de dire la vérité des faits et tous les faits à son thérapeute, aussi difficile, et/ou inavouable cela puisse-t-il être. 

En séance, ce sera l’occasion de sortir de ses habitudes de penser, et le travail consistera à appréhender les choses autrement, et accepter de voir les choses d’un autre point de vue et d’y réfléchir d’une autre manière.

“La liberté n’est pas l’absence d’engagement, mais la capacité de choisir.”  - Paulo Coelho.

Puisque vous avez choisi de vous engager dans une thérapie, vous acceptez l’engagement de venir en rendez-vous ou, à défaut, de le régler en cas d’annulation de dernière minute. Ce point est souvent commenté voire controversé. Comment prendriez-vous la chose si c’était votre thérapeute qui annulait sans motif sérieux et valable votre rendez-vous 3 heures avant ? Ou si son cabinet était fermé à votre arrivée ? Sans doute, vous le trouveriez « léger » et renonceriez-vous même à continuer votre thérapie avec lui… Et bien, la réciproque est valable. Un thérapeute qui prend son métier au sérieux ne peut pas être complaisant avec le défaut d’engagement du patient car ce serait ne pas lui donner toutes les chances de réussir sa thérapie. Donc, de la même manière que quand vous réservez une location de vacances, le montant de la location est due si vous annulez au dernier moment, en thérapie vous vous engagez à régler un rendez-vous non honoré sans raison sérieuse.

On ne peut pas parler d’engagement sans évoquer la durée de la thérapie. Bien que nous soyons dans la société de l’instantanéité et de l’immédiateté "je veux, je clique, j’ai", la psyché humaine ne fonctionne pas encore à la vitesse des moteurs de recherche et a besoin véritablement de temps. Une thérapie demande du temps. Au fil des séances, la psyché s’assouplit et le changement s’opèrera en douceur. Un changement trop radical pourrait être perçu comme un choc, pour soi et l'entourage. Même si certaines thérapies sont brèves (de mon point de vue, une thérapie dite brève comporte au moins 5 à 8 séances) méfions-nous sérieusement des thérapies qui promettent résolution et changement en une séance…

Le temps que durera la thérapie sera celui nécessaire à l’assouplissement de toutes les résistances au changement que le patient a construit au fil des années et continue à maintenir.

Le dernier engagement à prendre pour réussir votre thérapie est celui de mettre en place des actions concrètes dans votre vie. Le temps des séances permet de comprendre les raisons et les modes de fonctionnement obsolètes qui ont engendré souvent souffrances et inconfort. Après digestion de ces prises de conscience, le temps hors séance doit être consacré à la mise en place de nouvelles actions, parfois inédites, pour s’extraire des schémas insatisfaisants et installer le changement.