Trouver la solution...
L'effet magique de la parole et du sommeil?
Pourquoi ça ne sert à rien de ruminer ? Pourquoi plus on fixe sur un problème, moins on le règle ?
On l’a tous déjà vécu : plus on se focalise sur un problème, moins on a de chance d’y trouver une solution…. Et parfois, c’est au petit matin, après une bonne nuit de sommeil, que la solution nous apparaît de manière évidente et limpide. Magique ?
Que se passe-t-il lorsque l’on rumine ? Il a été mis en évidence que la rumination n’apportait rien de bon à l’organisme. Ressasser un problème, refaire le match 10.000 fois, tourner en boucle sur une situation problématique ne fait que cristalliser le problème et augmenter notre état de stress. Boris Cyrulnik dans « De chair et d’âme » nous propose : «L’effet affectif de la parole, en entraînant des émotions de chagrin, de joie, de surprise ou d’apaisement, induit lui aussi des modifications biologiques». Parler serait donc profitable. Il suffit en effet parfois de simplement exposer notre situation à un tiers (à un psy par exemple, ou même parfois à un inconnu lors d'une soirée) pour trouver soi-même la solution. Lorsqu’on souffre d’une situation sans en parler, on entre dans la rumination. La rumination entraîne une sécrétion chronique de Cortisol. Le Cortisol est une hormone qui participe, entre autres, à la régulation du cycle circadien (lequel regroupe tous les processus biologiques qui ont une oscillation d'environ 24 heures, dont le sommeil). En excès, le Cortisol modifie l’équilibre chimique de l’hippocampe au point que des cellules de l’hippocampe explosent, et donc que l’hippocampe s’atrophie. Et en plus, plus on rumine, moins on risque de dormir sereinement.
Le rôle de l’hippocampe est de coordonner tous les niveaux de la mémoire. L’hippocampe est en relation avec toutes les zones du Cortex, il en reçoit toutes les informations de la journée (les peurs, les bonnes nouvelles, les réussites, les bons moments, les angoisses…), les digère en permanence, fait la synthèse et renvoie la solution, la réponse adéquate à une problématique.
Parmi les nombreuses fonctions de celui-ci, l’une des plus importantes et la coordination des différents plans de la mémoire. Il est capable de relier instantanément, suivant les besoins, des souvenirs datant de la petite enfance, d’autres concernant différentes époques de la vie et les données contemporaines.
Une atrophie de l’hippocampe limite notre capacité naturelle à trouver la meilleure solution dans une situation donnée, compte tenu de nos expériences précédentes.
Par ailleurs, l’hippocampe fait ce travail de synthèse, d’archivage, de compilation pendant les phases de sommeil paradoxal : donc parler et rêver sont sans aucun doute les meilleurs procédés pour trouver la solution à nos problèmes !
Et puis, la vie sans ruminer, c'est carrément vachement meuhhh, heu... vachement mieux!